La bibliographie de FédOsoli référence pour vous des livres et des articles sur la santé, la solidarité et la précarité, des mémoires réalisés sur l’ostéopathie solidaire et bien sur les archives de Fédosoli à savoir les lettres et le descriptif des journées de Fédosoli.
Livres
Bideau J., Houde O., Pedinielli J.L., L’homme en développement. Paris :Presses Universitaires de France, 2001
Bresson M., Sociologie de la précarité. Paris :Armand Colin, DL 2007.)]
Chanoit P.F., La psychologie institutionnelle. Paris :Presses universeitaires de France, Collection : Que sais-je ?, 1995
Chobeaux F., Les nomades du vide. Paris : La Découverte, 2004
Dambuyant-Wargny G., Quand on n’a plus que son corps :Soin et non-soin de soi en situation de précarité. Paris :Armand Colin, DL 2006
Declerck P., Les naufragés, avec les clochards de Paris. Paris :Plon, 2003
Emmanuelli X., Coma Sylvie, S’en fout la mort, , Éditions Les Échappés, 2012
Au seuil de l’éternité (Albin Michel, 2010), prix Spiritualités d’aujourd’hui 2010 ISBN 978-2-226-20738-8
Emmanuelli Xavier, Catherine Malabou, La grande exclusion, Bayard, 2009
Fourest B. : J’ai besoin d’un toit, mais j’ai envie du château de Chambord, , éd. Lethielleux, 2010
Furtos J., Les cliniques de la précarité : contexte social, psychopathologie et dispositifs. Issy-Les-Moulineaux :Elvissier Masson, 2008
Hesbeen W., Prendre soin à l’hôpital. Paris :Masson, 1997
Hesbeen W., Travail de fin d’études, travail d’humanitude. Paris :Masson, 2005
Jaeger M., L’articulation du sanitaire et du social. Paris :Dunod, 2006
Lebrun J.P., De la maladie médicale. Bruxelles : De Boeck-Wesmael, 1993
Mornet J., Psychothérapie institutionnelle, histoire et actualité. Nîmes :Champ social éditions, 2007
Quesemand Zucca S., Je vous salis ma rue, clinique de la désocialisation. Paris :Stock, 2007
Teresinha Ferreira J., Soigner les mal soignés : éthnologie d’un centre de soins gratuits de Médecins du Monde. Paris :Budapest :Torino :L’Harmattan, 2004
Tosquelles F., Education et psychologie institutionnelle, Mantes La Ville :Hiatus Editions, 1984
Articles
Les bases solidaires de l’ostéopathie Emmanuel Piquemal 2012
Cette fin d’année 2012 est marquée par un contexte économique et
social difficile. Dans les situations critiques, nous éprouvons parfois
le besoin de retourner en nous-mêmes pour retrouver notre base. En tant
qu’ostéopathe, quelle est notre base ?
La naissance de
l’ostéopathie s’est faite dans un contexte de survie. Andrew Taylor
Still, confronté à la vie pénible des pionniers de la Frontière, connaît
de grandes difficultés financières et tombe lui-même très malade (1).
Son histoire, ainsi que sa conviction religieuse, le motivent à agir et à
partager cette conviction avec ses élèves : aime ton prochain comme
toi-même (2). Meurtri par la perte de quatre (3) de ses enfants, plutôt
que de rejeter la Nature parfois si violente, il choisit de lui faire
confiance (4) pour venir en aide aux patients.
En
ajustant la structure, A. T. Still permet à la Nature (5) d’exprimer ce
qu’elle a de meilleur : la Vie (6). Il choisit de travailler (7) avec
elle (8). Still croit en la Nature, la Vie et l’Homme (9). Profondément
solidaire, le « Vieux Docteur » met cette conviction au service des
patients et des plus démunis en priorité : « Il se battait pour les
choses qu’il croyait vraies et justes ; et là où il fallait ajuster des
os, où il y avait des affamés à nourrir, et des personnes malades dont
il fallait s’occuper, il était là. Toujours et à jamais, le Chirurgien
Still était du côté de l’humanité » (10).
Still créé également un dispensaire à la Frontière, à une époque où s’entraider est à la base de la société. C’est dans ce climat que la solidarité prend tout son sens, et c’est dans ce climat que naît l’ostéopathie. Le premier dispensaire de soins gratuits est créé en 1907 au sein de la première école d’ostéopathie. Un espace de soin est réservé aux plus démunis : « L’hôpital vient d’être équipé par les étudiants de l’A.S.O. de deux salles libres où les malades pauvres de Kirksville, et ceux qui sont envoyés à l’école pour des soins charitables peuvent recevoir un traitement adéquat et gratuit » (11). Richard Still, l’arrière-petit-fils de Still, confirme l’état d’esprit du fondateur lorsqu’il raconte que « […] le docteur Still a toujours été plus intéressé à aider les gens qu’à gagner de l’argent » (12).
Terminons notre réflexion par un extrait du roman Incendie sur la
prairie de Zachary Comeaux. Dans ce passage, A. T. Still décrit sa
vision solidaire de l’ostéopathie et ses attentes envers les étudiants.
Ses propos semblent importants dans le contexte mondial actuel : « […] à
mes yeux, la plupart de nos ostéopathes les plus engagés sont venus,
comme toi et moi, d’un contexte de manque et de besoin auquel
l’ostéopathie est si fortement associée. Nous cherchons à éduquer nos
étudiants de manière différente. Et une fois diplômés, la plupart sont
désireux de retourner chez eux pour aider leurs congénères. C’est de
cette manière que je voudrais voir l’ostéopathie s’étendre, au service
du public ordinaire qui en a besoin. Voilà, pour nous, ce qu’est un DO,
diplômé en ostéopathie » (13).
En 1874, Andrew Taylor
Still choisit d’avoir confiance dans la Nature, dans la Vie et dans
l’Homme. En 2012, les nombreuses associations ostéopathiques solidaires à
travers le monde témoignent que cette conviction est encore bien
vivante et continue de croître. Souhaitons que Fédosoli favorise ce
mouvement.
(1) Traité de médecine
ostéopathique, histoire et principes de l’Ostéopathie à ses débuts, tome
1, A. Abehsera, 1986, pages 18-19
(_2) Dans The Soul
of osteopathy, Zachary Comeaux explique qu’à la fin de l’éditorial d’un
Journal of osteopathy de 1901, Still écrit qu’il y a fort à espérer
qu’un jour, tous les Hommes « se rallieront à l’étendard sur lequel on
peut lire : “Aime ton prochain comme toi-même” » (édition Booklocker
Inc., 2009, page 3, traduction de Pierre Tricot) _
(3) Andrew Taylor Still, le fondateur de l’ostéopathie, A. T. Still, Edition Sully, 2001, page 76
(_4)
« Pour obtenir de bons résultats, nous devons adhérer aux vérités de la
Nature et voyager avec elles en toute harmonie » (La philosophie et
principes mécaniques de l’ostéopathie, A.T. Still, Edition Frison-Roche,
2001, page 7)
(_5) Dans son autobiographie, Still
fait part de « l’aptitude de la nature à réparer n’importe quelle partie
du mécanisme de vie » (Andrew Taylor Still, le fondateur de
l’ostéopathie, A. T. Still, Edition Sully, 2001, page 134)_
(6)
« C’est en avril 1855 que j’ai commencé à croire aux lois de la vie »
(La philosophie et principes mécaniques de l’ostéopathie, A.T. Still,
Edition Frison-Roche, 2001, page 1)
(_7) Osteopathy,
Research and practice, Andrew Taylor Still, auto-édition, 1910, page 23
(paragraphe 38) et page 25 (paragraphes 41 et 42 )_
(8)
« L’univers est gouverné par cette loi. Cette loi c’est la vie. »
(Osteopathy, Research and practice, Andrew Taylor Still, auto-édition,
1910, page 23-24 (paragraphe 39)
(_9) « En livrant ces
quelques pensées sur notre conception de la vie, nous espérons que
l’ostéopathe s’emparera de la question pour pousser plus avant vers la
grande source de connaissance, et appliquer ce qui en résultera au
soulagement et au confort de l’affligé venant le consulter pour conseil
et avis » (Philosophie de l’ostéopathie, A. T. Still, édition Sully,
2003, page 168)_
(10) A little journey to the home of Andrew Taylor Still, Elbert Hubbard, Edition Roycrofters, 1912, page 12, traduction libre_
(11)
Mémoire intitulé De Still aux « Mercredis de l’ostéopathie » ; une
tradition philanthropique, Marie-Christine Bégin, 2004, page 48_
(12) Rencontre avec Richard Still, Apostill n°2, édition Sully, 1998, page 24_
(13) Incendie sur la prairie, Zachary Comeaux, traduction et auto-édition par Pierre Tricot, 2008, page 87
Mémoires
Sur demande :
Marie-Christine Bégin : De Still aux « Mercredis de l’ostéopathie » ; une tradition philanthropique, 2004.
Vitalie Boucher : Création d’une association solidaire d’ostéopathie en France, 2010.
Jeanne Patchem : Une réponse ostéopathique à la problématique de l’accès aux soins pour les personnes en situation de précarité en France : création d’une association ostéopathique et solidaire, 2011
Loïs Journoux : Ostéopathie humanitaire, fantasme ou réalité ; une réflexion en mouvement, 2013.
Archives de Féd0soli
Première journée de FédOsoli :